Empreintes Industrielles

Site à découvrir

Site à découvrir
Filature Masurel

Filature Masurel

  • Localisation : Place Maria Blondeau - Fourmies - 59610
  • Appellation :
    • [1863/1878] MICHELET, BAILLY, WIART & Cie 
    • [09/1878-12/1878] BAILLY et WIART
    • [12/1878-1910] DOUVIN & Cie
    • [1910-1970] FRANCOIS MASUREL FRERES de Tourcoing
    • [1970-1978] PROUVOST MASUREL-La Lainière de Roubaix
  • Période d'activité : 1863- 1978
Présentation du site

Présentation du site

Le Musée du Textile et de la Vie Sociale de Fourmies, de l’écomusée de l’Avesnois est installé depuis 1980 dans une ancienne filature de laines peignées, construite en 1863 par Jean-Baptiste Michelet. À l’origine simple aubergiste sur la place de l’église, Michelet édifie son entreprise sur un méandre de la petite Helpe, au lieu-dit « en dessous des moulins », avant de s’associer sous le nom de Michelet, Bailly, Wiart et Cie.

En 1878, la filature est acquise par Léon Eugène Douvin, hirsonnais, qui la dirige jusqu’à sa dissolution en 1910. Les Établissements François Masurel Frères de Tourcoing reprennent alors le site et modernisent la production après la Première Guerre mondiale. En 1968, ces derniers fusionnent avec La Lainière de Roubaix du groupe Prouvost, donnant naissance à Prouvost Masurel-La Lainière de Roubaix.

En juin 1978, l’usine de Fourmies cesse son activité, marquant la fin d’une époque florissante pour l’industrie textile locale. À partir des années 1960, dans un contexte de concurrence internationale et de déclin de la filière lainière, l’idée de préserver ce patrimoine industriel émerge peu à peu. C’est grâce à l’engagement de Pierre Camusat, ingénieur et pédagogue à la tête du Groupement Interprofessionnel de Formation Permanente (GIFP), que le musée est créé. Il conçoit ce lieu à la fois comme un conservatoire des savoir-faire textiles et un espace muséal mettant l’humain au cœur du témoignage.

Inauguré en juin 1981, le Musée du Textile et de la Vie Sociale s’impose alors comme un témoignage majeur du passé industriel de la région. Aujourd’hui, le musée conserve le précieux fonds d’archives constitué par Pierre Camusat. Ces documents illustrent l’évolution des méthodes de travail, la mécanisation du filage et du tissage, ainsi que les bouleversements sociaux engendrés par l’industrialisation.

En franchissant les portes du musée, le visiteur est ainsi invité à comprendre la vie des ouvriers du textile, à mesurer la place qu’occupait Fourmies à l’apogée de l’industrie lainière, et à faire vivre la mémoire de toutes celles et ceux qui ont contribué à son essor.