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La première verrerie sarséenne s’implante en 1801 sur l’emprise d’une ancienne ferme le long du ruisseau du Courlemain. Créée par trois entrepreneurs, Dominique Quirin Bregy, ancien directeur de verrerie au Nouvion-en-Thiérache (Aisne), Antoine François Druon Joseph Delachinal domicilié à Esquerchin près de Douai, et Louis Stanislas Joseph Leroux du Cateau (Nord), la verrerie se spécialise d’abord en verre plat puis en gobeleterie et dans le cristal de 1825 à 1839. Le site industriel parvient à s’agrandir grâce à l’acquisition de terrains supplémentaires. Eugène Imbert (1816-1873) entre à la verrerie en 1845 grâce à ses liens de parenté avec les deux directeurs en place : Adolphe Dupire et François Dumont. En 1854, F. Dumont reprend la direction de la verrerie, et s’associe en 1858 à E. Imbert, brillant ingénieur, pour fonder la Société Dumont, Imbert et Cie. Une turbine hydraulique, sortie tout droit de l’imagination d’E. Imbert, est installée pour polir aisément le verre et améliorer la finition des objets. Au décès de F. Dumont, Auguste Duponchel lui succède créant la Société Imbert, Duponchel et Cie en 1868. A cette même date E. Imbert décide de créer une deuxième verrerie. Ainsi, le premier site sera surnommé la verrerie d’En-Bas -Duponchel et Cie- lors de la création, en 1869, d’un deuxième établissement dit la verrerie d’En-Haut -Imbert et Cie-, avant d’être fusionné en 1885 sous l’appellation Société générale des verreries réunies de Sars-Poteries. Henri Imbert décède en 1896, un conseil d’administration familiale est mis en place en attendant la révèle de son jeune fils Jean Imbert (1884-1918). Après une période crise en 1900-191, J. Imbert engage de nombreux investissements dans la verrerie d’En-Bas : construction d’une nouvelle halle aux fours (1910-1913) plus rationnelle, réfection des gazogènes, construction de dépendances et acquisition de machines à fletter et à presser. Mais l’essor ne dure pas, la verrerie cesse son activité en août 1914, et subira des dommages cependant moins importants que d’autres concurrents. Mobilisé, J. Imbert mobilisé est tué le 1er octobre 1918. Sa sœur, Marie-Louise Imbert (1882-1961) prend sa place au conseil d’administration, et Roland Vinck, formé comme ingénieur par les verreries, devient directeur dès 1924 et ce jusqu’à la fermeture définitive en 1937. Après quelques tentatives infructueuses de vente des verreries, la société oriente la production, dès 1926, vers la fabrication d’objets pressé-moulé en semi-automatique pour faire face à la concurrence. La crise économique de 1936 sévit, R. Vinck propose une restructuration et milite en vain pour ne conserver que la verrerie d’En-Bas et automatiser les installations. Début 1938, la société est dissolue, la verrerie d’En-Bas est vendue à la SARL des engrais de la Sambre et à la SA Union verrière gobeleterie, regroupant vingt-cinq verreries en 1936 dont celles de Sars-Poteries, Landrecies et Glageon. L’ensemble du site de production doit être démoli probablement pour limiter la concurrence. Quelques vestiges demeurent, rachetés par un particulier, seuls les logements ouvriers témoignent encore de ce riche passé industriel.