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Verrerie Baccarat de Trélon

Verrerie Baccarat de Trélon

  • Localisation : Rue Georges Clemenceau - Trélon - Nord (59)
  • Appellation : Verrerie Baccarat
  • Période d'activité : 1807-1932
  • Production :
    • Bouteille
    • gobeleterie
    • cristallerie
Présentation du site

Présentation du site

Le 6 mars 1807, le marquis comte de Mérode Westerloo (1762-1830) obtient l’autorisation impériale pour l’installation d’un four à huit pots destiné à la fabrication de champenoises. Après des années de vendanges désastreuses, Antoine Louis Joseph Barbier de la Serre (1760-1844), directeur de la verrerie, oriente, dès 1810, la production vers la gobeleterie. Il rachète les parts de la société au comte de Mérode le 21 mars 1815, poursuit la production de verre blanc et débute la fabrication de cristal. Le 2 août 1826, la Compagnie des verreries et cristalleries de Vonêche-Baccarat souhaite supprimer la concurrence et rachète la verrerie cristallerie de Trélon pour souffler du cristal de « Baccarat-Four de Trélon ». Le premier directeur, monsieur de Saint-Pierre, également directeur du dépôt parisien, meurt victime du choléra en 1831 à Paris et laisse la verrerie dans une situation matérielle et financière déplorable. À partir de 1832, Hippolyte Godard-Desmarest (1796-1867), fils de Pierre-Antoine Godard-Desmarest (1767-1850), alors directeur de la cristallerie Baccarat, devient directeur du site de Trélon. L’activité de la verrerie se poursuit mais elle ne parviendra pas à atteindre les objectifs souhaités par la maison-mère. La fabrication du cristal s’arrête en 1836, un deuxième four est installé à Trélon pour la fabrication de verre très blanc moulé à la presse à l’instar du cristal mais à moindre prix. En 1840, l’usine de Trélon est cédée à H. Godard-Desmarest, contre un loyer annuel. Il s’engage à ne jamais fabriquer de cristal, ni même de verre moulé imitant le cristal, mais uniquement du verre ordinaire et probablement des bouteilles. Il s’installe définitivement à Trélon dans la propriété des Carmes, jusqu’à sa mort en 1867. Sa femme lui succède à la tête de la verrerie jusqu’à son décès en 1873. Baccarat cède définitivement la verrerie en 1874 à Ernest Charles Cuvillier, directeur depuis 1860, qui la vend à son tour en 1886 à la société Joncquin. Cette dernière fusionne avec la verrerie de Charleville et crée Les verreries réunies de Trélon et Charleville Fournier et Cie le 1er juillet 1900. Le premier conflit mondial sonne le glas de la verrerie, à l’étroit et éloignée des voies ferrées, les dommages de guerre bénéficieront à la reconstruction de la verrerie de Glageon, suite à l’acte de fusion avec la verrerie glageonnaise le 31 décembre 1922 : Verreries réunies de Trélon, Charleville et Glageon, Edmond Dubois et Cie. Le site ferme en 1932. Les bâtiments sont vendus ou détruits en 1948. Toutefois, quelques traces existent encore : l’ancienne poterie, rachetée par la famille Mérode, les logements des verriers, les magasins et le château des Carmes.